Éditorial : Un millésime référence ?

On prend dès aujourd’hui le pari qu’il faudra ménager ce 2024 dans les élevages pour ne pas lui ôter de cette fraîcheur tant prisée, tout en demandant qu’ils en arrondissent les petites saillances.

4 novembre 2024
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Éditorial

Un millésime référence ?

Il est assez heureux de lire ici et là que 2024, en dépit de premiers avis chagrins, devra être (re)considéré comme un millésime entérinant une ère nouvelle. En effet, comme le souffle fort judicieusement Chloé Conort, la dynamique œnologue interrogée dans Paroles d’actrice, ce millésime marqué (mascagné) par quelques durs aléas, s’avère être d’une fraîcheur remarquable. En cela, il renvoie clairement quelques années en arrière lorsque pyrazine et cabernets plus variétaux donnaient le la aux cuvées girondines sans qu’on n’y trouve rien à redire. Dans notre Coup de projecteur, Séverine Bonnie du Château Malartic-Lagravière, parle d’un millésime référence à même de séduire plus d’une consommatrice ou d’un consommateur parfois échaudés par des prises de bois dénaturantes ou des extractions chaleureuses. On prend donc dès aujourd’hui le pari qu’il faudra ménager ce 2024 dans les élevages pour ne pas lui ôter de cette fraîcheur tant prisée, tout en demandant qu’ils en arrondissent les petites saillances.

Au chapitre de la nécessaire reconquête, il est intéressant de voir comment, toujours selon Séverine Bonnie, le salut doit passer par une autre appréhension des habitudes culinaires et une prise en compte des habitus de consommation. A minima, ne plus froncer du nez à la simple évocation de plats végétariens, de boissons peu ou pas alcoolisés. Le vin peut et doit accompagner ces nouvelles tendances de fond sans s’effacer aucunement. Vous l’aurez compris, on se réjouira de lire ici que des solutions existent, que Bordeaux a un cœur qui bat singulièrement fort et que la filière tout entière inaugure des temps nouveaux dont on peut espérer qu’ils nous présentent des solutions sur des horizons particulièrement élargis, si bien entendu on a bien voulu remiser au placard quelques vilaines idées reçues ou logiciels obsolètes.

Notre partenaire Inno’vin posera quant à lui la question de savoir si l’IA générative est une révolution pour le marketing du vin. Sans présumer de ce qui sortira de ce séminaire, il devrait assurément stimuler notre intelligence collective.

 

Pour sa part, la maison Féret, à vos côtés depuis quelques lustres déjà, s’applique désormais, très officiellement, à remettre sur le métier, la 20eédition de Bordeaux et ses vins. Le plus beau, le plus complet des guides promotionnels des appellations girondines et de leur savoir-faire !Une histoire qui continue à s’écrire plus de deux siècles après et dont nous vous parlerons très bientôt ici même. En attendant, et parce que Noël approche, nous proposons les anciennes éditions du Féret avec une remise de 15 % avec le code NOEL15 (boutique en ligne : https://librairie.feret.com/)

 

Je profite enfin de ce porte-voix pour vous rappeler, concernant notre autre grand chantier éditorial – La Liste, les femmes et les hommes qui font Bordeaux et la Gironde - que vous pouvez encore nous recommander des personnes dignes selon vous de figurer dans le guide des personnalités qui font Bordeaux et la Gironde, lien ci-après :  Recommandation(s) de personnalité(s) pour La Liste Féret.

 

Fidèlement vôtre

Henry Clemens, Directeur de publication

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La campagne 2023 fut intense et soutenue, dans la mesure où les sorties plus précoces se sont effectuées à un rythme très rapproché chez bon nombre de têtes d'affiche et autres « stars », suscitant un peu d'excitation. Cette campagne des primeurs a été plus ramassée et dense que 2022 qui s'étira quant à elle sur deux mois. Comme rappelé par M. Bernard, du groupe Millésima, le contexte économique particulier d'inflation et de ralentissement économique « génère une incertitude qui incite inéluctablement les consommateurs et les investisseurs à être plus prudents ». Sous entendant que les prix seront globalement revus à la baisse, aux vues du niveau des stocks chez les importateurs, les distributeurs et les cavistes ou encore de la baisse des ventes sur les principaux marchés exports. Ce qui, au regard de la qualité et du volume du millésime, devrait susciter un regain d'attractivité et redonner le sourire aux consommateurs et aux producteurs.

Présentation de nos dégustateurs lors des primeurs 2023