Éditorial

Bordeaux et sa nécessaire incarnation !

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S’il me fallait retirer une thématique de cette déjà sixième Lettre Féret, je crois que cette fois encore elle aurait trait au désamour DU vin de Bordeaux dont pourtant j’expliquais, ici même, qu’il était pluriel et divers. Un sujet qui a refait surface à la lecture d’un texte intéressant de Xavier Planty, paru dans l’indispensable Vitisphère, qui plante avec force le décor qui doit nous permettre de sortir de l’ornière en indiquant : « Le vigneron, sa vigne et son vin, c’est le premier pilier de cet imaginaire. Il peut être petit ou grand mais l’incarnation est fondamentale. » Un défaut d’incarnation maintes fois avancé et dont Jean-Marie Guffens « nous » refait le reproche dans une incise brutale mais judicieuse en réponse au texte de l’incontournable Bernard Sirot, lu dans les Échos de Bordeaux, s’insurgeant contre l’image rabâchée et éculée de crus lisses et sans âme. À des années lumières de ces fondamentaux évoqués par Xavier Planty. Une réflexion qui fera écho à l’interview de Lenaïc Levelle, fondateur de la CUV, à retrouver dans Paroles d’acteur.

Le Bordelais revient également pour nous sur la nécessaire attitude de prosélyte du caviste bordelais, au risque sinon de nourrir l’imaginaire de vins chers et vieillots. Un combat de réhabilitation également mené par la néo-vigneronne des Graves Delphine Journel qui narre dans notre entretien les difficultés de commercialisation de vins estampillés Bordeaux et qui revient enthousiaste sur les besoins de bousculer la filière et les institutions pour donner à voir et à goûter d’autres Bordeaux, en phase avec le marché. Des solutions existent, nous le savons, entre extraction douce, élevage délicat et approche repensé de son matériel végétal. D’ailleurs cette Lettre, en collaboration avec Inno’vin et Échos de Bordeaux by Agence Fleurie, parle cette fois-ci encore d’initiatives et de pratiques innovantes, à travers les expériences de Tutiac ou les journées consacrées aux effets du climat, de la nature du sol et des pratiques culturales sur les terroirs viticoles et la production de vin.

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Dans cette période incertaine et bousculée, il nous semblait important de remettre sur le métier l’incontournable Bordeaux et ses Vins. La  20^e édition du grand guide paraîtra au printemps 2026. Il nous semble plus que nécessaire de redonner vie à l’incomparable outil de promotion du Bordelais pour rappeler la place de ce vignoble vieux de 2000 ans. Lien de souscription et conditions de votre présence dans le prochain guide, ci-après :  https://bordeaux.feret.com/fr/figurer-dans-bordeaux-et-ses-vins

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« Ce ne sont pas les années qui comptent dans votre vie, mais la vie dans vos années. » Un adage lincolnien pour des vœux sincères et pour entamer cette année 2025 de la plus belle des façons !

Fidèlement vôtre.  

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Henry Clemens

Directeur des publications

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