Gâteau de pommes de terre aux sardines
La pomme de terre est très copine avec la sardine. La voilà, pour une fois pas écrasée, ni en Parmentier ni effilochée pas même émiettée ni en purée revisitée, mais simplement bouillie, pelée, coupée et dorée sur tranche à la poêle.
Mais revenons en arrière. À propos du fameux Parmentier scientifique émérite, grâce à qui ce tubercule est devenu un légume consommable et bon alors que la vindicte populaire le considérait nocif et porteur de maladies.
C’est en 1778 qu’il publia L’examen chimique de la Pomme de terre qui donna à cette racine sa dignité comestible. Après de nombreuses périodes de disettes, elles furent consommées d’abord dans les casernes et puis dans les familles.
Vous avez donc les tranches de pommes de terre bien croustillantes, réservez-les. Vous avez acheté de belles sardines fraîches et luisantes, l’œil vif et l’ouïe écarlate. Coupez-leur la tête, enlevez les tripes, facile jusqu’à maintenant. Retirer l’arête demande de la dextérité si vous ne l’avez jamais fait mais le plus dur, c’est d'enlever la peau pour avoir des filets tout beaux.
Il faut passer les pouces entre la chair et la peau, mettre alors les filets de sardines dans un jus de citron pour les faire cuire pendant quelques minutes, faire un beurre fondu dans lequel vous versez votre jus de citron.
Vous aurez bien évidemment coupé aux ciseaux de la ciboulette. Alors sur la tranche de pomme de terre, deux filets de sardines dessus tête bêche, jus beurré citronné, une autre tranche de pomme de terre et deux filets de sardines. Répéter l’opération trois fois pour réaliser le gâteau parfait.
Voilà le chef-d’œuvre ! Une architecture à faire pâlir Jean Nouvel, recouvert de beurre citronné et ciboulette. C’est beau, c’est bon !
Pour les flemmards, ça marche aussi avec les sardines en boîte. Et pour l’assaisonnement à votre convenance suivant vos goûts !