Le clin d’œil de Xira - février 2025

Jean-Pierre Xiradakis, célèbre restaurateur de la Tupiña, nous délivre une recette de son cru chaque mois. Une carte blanche facétieuse, gourmande et joyeuse.

5 février 2025
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Kintoa « va-t-en venir », poêlé à l’échalote

Il s’agit là plutôt d’un plat du matin en fait, un hommage à un monument de la cuisine basque : le jambon poêlé du matin souvent avec des œufs frits mais là, pas à l’english. Juste avec de l’échalote, la belle échalote rose orangée, la véritable « cuisse de poulet » rebondie et parfumée.

 

L’origine de kintoa est très ancienne : en 1411, le roi de Navarre instaure le droit de « glandage » (dont nous sommes les champions aujourd’hui). Il s’agissait à l’époque de laisser les bêtes se nourrir de glands dans les forêts du pays Quint (en basque kintoa). Nous devons en partie la renaissance de cette race à son ambassadeur Pierre Oteiza.

Alors, si vous pouvez résister à la mode du jambon pata negra ou autres serrano ou bellota coupé aussi fin que du papier à cigarette, prenez des tranches suffisamment épaisses pour qu’elles supportent un peu de chaleur. Pelez vos « cuisses de poulet », émincez-les, préparez votre poêle avec un peu de graisse de canard. Faites y revenir les échalotes sans les brusquer. Quand les échalotes sont belles et luisantes, couchez dessus les tranches de jambon « va-t-en venir » c’est-à-dire juste aller et retour, juste pour qu’elles se réchauffent et prennent le goût et un peu de gras.

Votre petit déjeuner est prêt : servez jambon sur l’assiette et échalotes dessous et dessus. Rien ne vous interdit de servir ce joyau en entrée ou en plat mais ces trésors, il vaut mieux les garder pour les vrais amis que vous ferez tomber en pâmoison.

À peine l’assiette sur la table, la vue, l’odeur, le goût et le toucher de bouche sont pour sûr un souvenir à faire saliver le plus simple des laudateurs.

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La campagne 2023 fut intense et soutenue, dans la mesure où les sorties plus précoces se sont effectuées à un rythme très rapproché chez bon nombre de têtes d'affiche et autres « stars », suscitant un peu d'excitation. Cette campagne des primeurs a été plus ramassée et dense que 2022 qui s'étira quant à elle sur deux mois. Comme rappelé par M. Bernard, du groupe Millésima, le contexte économique particulier d'inflation et de ralentissement économique « génère une incertitude qui incite inéluctablement les consommateurs et les investisseurs à être plus prudents ». Sous entendant que les prix seront globalement revus à la baisse, aux vues du niveau des stocks chez les importateurs, les distributeurs et les cavistes ou encore de la baisse des ventes sur les principaux marchés exports. Ce qui, au regard de la qualité et du volume du millésime, devrait susciter un regain d'attractivité et redonner le sourire aux consommateurs et aux producteurs.

Présentation de nos dégustateurs lors des primeurs 2023