Éditorial : Bordeaux, terre d’explorations infinie !

Bordeaux, sa filière, les cavistes et les restaurateurs doivent faire valoir une terre d’explorations presqu’infinie et appeler les consommatrices et les consommateurs à chausser leurs bottes de sept lieues.

9 décembre 2024
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Éditorial

Bordeaux : terre d’explorations infinie !

Gardons un goût pour les grandes découvertes et imaginons ensemble Bordeaux comme une terre d’explorations et un champ des possibles viniques presque illimités. Il me semble que ce postulat permettra d’épouser les demandes multiples, singulières ou bien encore déclinantes d’une consommation volatile ou de plus en plus regardante. Bordeaux, sa filière, les cavistes et les restaurateurs doivent faire valoir une terre d’explorations presqu’infinie et appeler les consommatrices et les consommateurs à chausser leurs bottes de sept lieues.

Faire et faire savoir

À l’aune — une fois n’est pas coutume — de ma propre expérience organoleptique, j’en expérimentais récemment différentes facettes, à commencer par le BDX Jus de Stéphane Derenoncourt. Un vin de comptoir populaire et décomplexé qu’on boit au bout d’un zinc. Avec la dégustation du Château La Lagune 2016, soyeux et élégant, je retournais en terre plus balisée (encore que). Un vin apprécié à sa juste valeur dans les halles effervescentes de Bacalan et sur des tapas. Bordeaux a aussi su prendre les beaux contours d’un malbec de cuve, poivré et floral avec le Domaine des Carmels en Côtes de Cadillac ou encore d’un Médoc délicat, peu soufré et peu extrait : le Château La Gorce Prétexte 2022 des sémillants Emmanuel et Mana. Quatre plaisirs viniques qui, s’ils ne constituent pas à eux seuls, loin de là, une représentation complète de l’offre, racontent en creux la diversité, la richesse ou le regain de vitalité de Bordeaux.

Renaissances

Dans cette Lettre Féret, nous avons eu le plaisir d’interroger Yves Raymond qui milita pour que sa terre médullienne se mue en terres de blancs sur la base d’une antériorité relatée par le guide Féret dès 1868, une nouvelle AOP Médoc qui répond encore à un engouement certain pour les blancs. Notre coup de projecteur, Benjamin Hessel du Château Les Annereaux, s’il souhaite réinventer une gamme, le fera sans perdre son âme de vigneron girondin sur un chemin de crête, emprunté la tête haute. Notre nouveau partenaire Échos de Bordeaux nous donne à lire le compte-rendu de la dense et nécessaire conférence agroécologique du 14 novembre dernier où Bordeaux a montré quelques velléités à vouloir se réinventer pour renaître.

Les grands projets Féret

Bordeaux et ses vins poursuit, quant à lui, sa belle aventure bicentenaire pour renaître dix ans après la 19e édition. Nous l’avons annoncé, la 20e édition de Bordeaux et ses vins verra le jour au printemps 2026 (*). Nous vous en parlerons bientôt de manière plus précise. En attendant, n’oubliez pas de nous remonter les noms de personnalités susceptibles d’intégrer La Liste Féret, l’autre grand projet éditorial de l’emblématique maison d’édition bordelaise ➡️Recommandation(s) de personnalité(s) et ce, quel que soit leur domaine d’activités.

Je vous souhaite de belles fêtes de fin d’année !

Henry Clemens, directeur de publication

NB : Noël approche, nous vous proposons les anciennes éditions du Féret avec une remise de 15 % avec le code NOEL15 ➡️ boutique en ligne : https://librairie.feret.com/

(*) Revue de presse pour Bordeaux et ses Vins :

Terre de Vins : Le Guide Féret fait son retour

Sud-Ouest : Apres dix-ans d'absence le Féret se remet à l'ouvrage

Echos Judiciaires de Gironde : Un guide Féret "Bordeaux et ses vins" en préparation pour 2026

Courrier de Gironde : Édition. Un nouveau Féret pour 2026

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La campagne 2023 fut intense et soutenue, dans la mesure où les sorties plus précoces se sont effectuées à un rythme très rapproché chez bon nombre de têtes d'affiche et autres « stars », suscitant un peu d'excitation. Cette campagne des primeurs a été plus ramassée et dense que 2022 qui s'étira quant à elle sur deux mois. Comme rappelé par M. Bernard, du groupe Millésima, le contexte économique particulier d'inflation et de ralentissement économique « génère une incertitude qui incite inéluctablement les consommateurs et les investisseurs à être plus prudents ». Sous entendant que les prix seront globalement revus à la baisse, aux vues du niveau des stocks chez les importateurs, les distributeurs et les cavistes ou encore de la baisse des ventes sur les principaux marchés exports. Ce qui, au regard de la qualité et du volume du millésime, devrait susciter un regain d'attractivité et redonner le sourire aux consommateurs et aux producteurs.

Présentation de nos dégustateurs lors des primeurs 2023